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Il y a quelques semaines, nous vous emmenions dans une première balade dans la haute ville d’Halifax, capitale de la Nouvelle-Écosse. Cette fois-ci, suivez-nous vers le port pour une promenade au bord de l’eau et même, pourquoi pas?!, sur l’eau.

Une arrivée par la mer

Supposons que vous arriviez de l’aéroport, d’ailleurs dans la région, ou tout simplement des magasins de Dartmouth… Disons qu’il fasse beau et que le temps se prête à la marche … et que vous ayez envie de prendre un bon bol d’air. Supposons!

balade à Halifax

Dans ce cas, n’hésitez pas, prenez la direction de Alderney Landing, à Dartmouth, garez votre véhicule dans le grand stationnement et embarquez sur le traversier pour traverser le port jusqu’à Halifax.

Le voyage prend à peine 15 minutes et si le temps s’y prête vous pourrez vous asseoir dehors et profiter de la vue. Il y a quelque chose de magique à aborder une ville portuaire… par la mer, justement!

Vous accosterez juste à côté de la première étape de notre balade à Halifax: le Musée maritime de l’Atlantique.

Comme c’est un musée provincial, il n’est pas entièrement bilingue, mais des tours en français sont proposés. Les expositions sont très intéressantes, surtout l’étage consacré à l’aventure des paquebots transatlantiques.

Bien sûr, il y a toute une section sur le naufrage du Titanic. Vous vous souvenez de notre article sur le rôle du phare du Cap Race dans ce naufrage? Et bien, dans le musée vous trouverez la transcription des échanges entre le télégraphiste de Terre-Neuve et celui du paquebot.

On montre aussi aux visiteurs les vastes différences de confort entre la première, seconde et troisième classe à bord du paquebot.

En regardant à travers trois hublots différents, on découvre l’aménagement des cabines qui vont du spartiate au grand luxe. On a même recréé une partie d’un pont promenade avec un transat sur lequel vous pourrez vous allonger et vous faire prendre en photo.

Vous pourriez y passer des heures, passant des paquebots aux voiliers, schooners et autres, sans oublier une spectaculaire section dédiée à l’explosion d’Halifax, dont on vous parlait l’an dernier. Mais, bon, il y a encore beaucoup de choses à faire et à voir.

Promenade portuaire

Vous sortirez du musée côté port et rejoindrez ainsi la promenade en bois qui sillonne le long de l’eau, comme un grand quai qui n’en finit pas. Ça sent l’iode, le varech et le port, vivifiant en toute saison.

D’un côté les restaurants, terrasses et boutiques, de l’autre les petits remorqueurs, les bateaux de plaisance, la vraie vie.

 

Au passage vous découvrirez un monument de l’Odyssée Acadienne. Il n’est pas là par hasard, il fait face à l’île Georges – un îlot , faudrait-il dire – sur lequel des centaines d’Acadiens ont été gardés prisonniers entre 1755 et 1763.

Comme le monument se trouve tout près du quai des paquebots, nul doute que ce monument est le plus visité et le plus photographié de tous les monuments de l’Odyssée Acadienne.

Mais, chassons vite les idées noires! Surtout si vous avez avec vous des enfants (jeunes et moins jeunes). Le moment de la découverte a sonné…

Le centre des sciences

Laissez le quai, reprenez la rue Lower Water et rendez-vous au Centre de la Découverte. Vous en avez pour un moment!!

Apprenez à faire voler un avion ou faites des avions en papier, regardez un imprimante 3D en train de façonner des objets (je n’en suis pas encore revenue!), apprenez à faire fonctionner une grue, il y en a pour tous les goûts, y compris une vaste section d’expérience sur les énergies renouvelables.

Lors de notre passage, il y avait un guide francophone mais ça n’est pas garanti. Par contre, comme tout est enseigné par le jeu, le toucher et l’expérience, le langage ne sera pas un problème majeur.  Le seul problème, en fait, sera d’arracher les enfants au centre!

Reposez-vous un moment

balade à Halifax

Promettez-leur un chocolat chaud et un macaron chez Rousseau, chocolatier extraordinaire et ami de longue date de l’Heure de l’Est! Il se trouve à deux pas, au coin des rues Hollis et South Street

Juste à côté, sur la rue Hollis justement, se trouve un galerie d’art sans prétention mais qui vaut le détour. Elle est tenue par une coopérative d’artistes et artisans locaux et vous y trouverez sûrement quelques cadeaux très originaux.

Il y a des peintures, des tapis hookés très modernes, de la poterie et d’incroyables pièces d’art faites d’ustensiles de cuisine recyclés, de la tête de lion en passant par des moutons et un casque romain “flamboyant”!

Dernière étape…

… et non des moindres, il vous reste à visiter le Musée canadien de l’immigration, un musée canadien donc entièrement bilingue.

Il est situé au Quai 21, lieu de débarquement de dizaines de milliers d’immigrants durant le vingtième siècle.

C’est peu dire que le lieu est émouvant. Les collections  évoquent le déchirement du départ lorsqu’on laisse derrière soi tout ce qui est familier. On sentirait même flotter un peu de l’inquiétude de tous ceux et celles qui sont passés par ici.

comment faire sa valise? Quoi emporter ou laisser derrière soi? Quels souvenirs deviendront les plus précieux? Comment s’adapter à une nouvelle vie?

Là encore, on a pensé aux jeunes qui pourront littéralement faire leur valise en y mettant des objets qu’ils jugent essentiels… Auront-ils assez de place pour tout mettre? Sans doute pas.

Lors de notre visite, il y avait aussi une exposition temporaire sur les liens de familles qui donnait à réfléchir à nos propres origines. Bref, c’est un musée qui suscite des réflexions importantes en des temps si troublés et ce même si on a n’a jamais bougé de chez soi!

Rebroussez chemin

Le temps est venu de rentrer. Prenez la rue Lower Water et en dix minutes à peine vous serez de retour à l’embarcadère pour Dartmouth. Une autre belle journée s’achève à Halifax. Vous reviendrez, j’espère, vous n’avez pas encore tout vu.

Balade à Halifax

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Françoise Enguehard

Native de Saint-Pierre et Miquelon, Françoise est établie à Saint-Jean de Terre-Neuve depuis plus de quarante ans. Journaliste (anciennement à Radio-Canada, aujourd’hui chroniqueuse pour l’Acadie Nouvelle) , auteure reconnue, bénévole de la communauté francophone de l’Atlantique (Présidente de la Société Nationale de l’Acadie de 2006 à 2012 et de la Fondation Nationale de l’Acadie depuis 2014), elle connaît intimement la région de l’Heure de l’Est, ses gens et les défis qu’ils relèvent au quotidien. Femme d’affaires, elle dirige VIVAT Communications, une firme spécialisée dans la traduction et les communications.

One Comment

  • patrick abguillerm dit :

    Bel article et de bons souvenirs. Le musée de l’immigration est bien fait et complet ( sans être épuisant comme Ellis Island à NY ) .

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