La semaine dernière, vous m’avez suivie à la découverte des icebergs et de la banquise. J’étais alors à Twillingate et je vous avais promis de vous faire découvrir les lieux.
Chose promise, chose due : je vous présente cette région de l’île de Terre-Neuve qui vaut le détour.
Twillingate : les origines
Le lieu qu’on appelle de nous jours Twillingate est une déformation de son nom d’origine, gracieuseté de pêcheurs bretons qui le nommèrent Toulinguet.
L’endroit leur faisait sans doute penser à la Pointe du Toulinguet, dans la péninsule de Crozon, près de Brest. En passant, le nom Toulinguet vient lui-même du breton « Toul Inged » qui signifie le trou du pluvier.
Son histoire
Twillingate, tout comme Bonavista, a longtemps été un des hauts lieux d’établissement des colons anglais et un centre névralgique pour la pêche.
Aujourd’hui encore, l’activité demeure – pêche au crabe des neiges et pêche au homard – comme en font foi les bateaux amarrés dans le port.
L’endroit est aussi très connu pour sa petite histoire, surtout pour le destin peu commun d’une de ses enfants, Georgina Stirling, qui, à la fin du dix-neuvième siècle, devint une cantatrice très connue.
Formée musicalement à Twilling
Ça ne s’invente pas!
Tout comme à Bonavista, le patrimoine bâti nous éclaire sur l’importance économique et sociale du lieu quand la pêche donnait son plein..
Le lieu
Twillingate mise aujourd’hui sur le tourisme pour son économie après l’effondrement des stocks de poisson et pour assurer son futur.
On le comprend en voyant le nombre de maisons transformées en gîte touristique ou en maisons de location, quand on découvre les opérateurs touristiques – restaurants, galeries d’art, excursions en mer, etc. – et le superbe réseau de sentiers pédestres permettant aux visiteurs un contact direct avec une nature pure et vivifiante.
Les touristes auxquels j’ai parlé durant mon séjour ont tous dit qu’ils étaient venus pour les icebergs, bien entendu, et pour les sentiers.
La rue est longue
Comme tous les villages historiquement tournés vers la mer, l’activité et le bâti suivent la côte. Dans le cas de Twillingate, il y a une grande rue, Main Street – rue Principale, si vous préférez – qui suit les contours du port et des anses avoisinantes et où se situent presque toutes les attractions, musée, hôtels, restaurants, églises.
C’est ainsi que de la pointe du phare jusqu’au village de Durrell, tout à fait à l’opposé, on serpente pendant des dizaines de kilomètres, sur une seule et même rue Principale!
Twillingate, c’est une explosion de couleurs
Est-ce parce que je venais de passer
trois semaines étouffantes dans la brume de Saint-Jean de Terre-Neuve?
Ou parce que l’air pur favorise l’appréciation des couleurs?
Toujours est-il qu’à Twillingate j’ai eu l’impression de tomber
dans une palette de peintre!
Tout regorgeait de couleurs :
- des maisons aux sali
nes de pêche, - de la vaisselle du café au jacquard des mitaines des tricoteuses du coin
- de la porte du caveau à légumes (il n’y en avait pas autant qu’à Elliston, mais tout de même!)
- jusqu’au phare et, même, sur les vieux bâtiments à moitié en ruines!
Quel spectacle !
Quant à la nature, elle laisse bouche bée.
Regarder le soleil se coucher sur la banquise depuis les hauteurs de la falaise, puis admirer la glace et les icebergs se parer de tons rose et mauve, c’était tout un spectacle.
Beaucoup de gens se pressaient ce soir-là à l’observatoire à côté du phare. Des touristes comme moi, bien entendu, mais aussi beaucoup de gens de Twillingate. Nous étions tous unis dans un silence plein de révérence. Comme quoi, c’est un spectacle dont on ne se lasse pas.
Nous irons vous rendre visite en août prochain. Votre journal nous permet de mieux vous découvrir. Mme Enguehard, vos livres sont des petits bijoux. Nous découvrirons terre-Neuve, Les îles françaises ainsi que le Labrador…au plaisir de vous rencontrer.
Victoire et Linda de Québec.
Bonjour et merci de vos commentaires positifs à la fois sur mes livres et, sur l’Heure de l’Est qui est, avec mon amie Patricia, un projet qui nous tient vraiment à cœur. Nous aimons notre région et voulons que les gens la découvrent. Bienvenue en avance dans mon île et ma province ainsi qu’à Saint-Pierre et Miquelon. N’hésitez pas à nous faire part de vos impressions et de votre expérience.
Françoise
Merci pour cette découverte de Twillingate . A proximité de notre archipel que de beautés à découvrir . Je remercie les animateurs de l’heure de l’Est qui nous font rêver , n’oubliant jamais de faire ressortir l’aspect historique des lieux.
C’est un réel plaisir de vous lire.
Merci Michel.