À l’Heure de l’Est, on aime les icebergs.
On vous en a déjà parlé au tout début de notre aventure. On vous avait expliqué comment ils se forment, se déforment, leurs tailles et leurs caractéristiques. Depuis, les icebergs avaient délaissé nos côtes préférant le grand large.
Mais cette année, ils sont de retour en masse! Alors, on a décidé d’aller vous les montrer de près, de très près même! Et pour ça, il n’y a guère meilleur endroit que Twillingate, sur la côte nord-est de l’île!
Parfois, ce sont leurs formes qui surprennent : la mer, la fonte de leur glace, leurs retournements dans l’eau sculptent d’improbables monuments.
Sur l’allée des icebergs : cap au Nord
Nous avons laissé derrière nous la grisaille, la brume et le froid de Saint-Jean de Terre-Neuve, pour le vent, le soleil … et le froid de Twillingate!
Avec, en prime, un endroit charmant (on vous en reparle très très bientôt), la banquise et bien sûr les icebergs.
Un peu moins de cinq heures de route suffisent pour arriver sur un chapelet d’îles, d’îlots, de minuscules péninsules, reliés par ponts et jetées.
On appelle toute cette région de l’île, West Islands, et à juste titre!
Icebergs et banquise
D’entrée de jeu, précisons une différence essentielle entre banquise et iceberg : la banquise c’est de l’eau de mer qui a gelé, un iceberg c’est un morceau de glacier terrestre du Groenland qui s’est détaché, est tombé dans l’océan pour ensuite commencer sa longue dérive vers le Sud.
Un iceberg, c’est de l’eau douce.
Ces deux éléments se retrouvent, bien malgré eux, sur l’allée des icebergs, tous les deux voués au même sort qui est de fondre et de disparaître.
Un spectacle changeant
De notre logement à Crow Head, face à l’océan, nous avons vite réalisés que si la banquise et les icebergs semblent impassibles, ils sont, en fait, en perpétuels mouvements.
Poussés par les vents et les courants, ils effectuent un ballet incessant, s’approchant du rivage ou reculant jusqu’en haute mer. Les blocs de glace se séparent parfois les uns des autres, pour mieux s’embrasser ensuite et pénétrer jusque dans les moindres recoins de la côte.
Un concert hypnotisant
Approchez-vous du bord de mer, trouvez, comme moi, une roche bien plate et confortable et écoutez les bruits de la marée et des glaces qui s’entrechoquent.
Oubliez tout et laissez-vous aller à un moment unique de médiation.
Une visite hors du commun
De la côte, la vue est déjà à couper le souffle,
mais quand on peut approcher les icebergs de tout près,
c’est encore mieux.
Heureusement,
quelques capitaines aguerris
offrent des tours en bateaux, alors on y est allé.
On n’a pas regretté!
Peu importe la taille des icebergs, il est toujours impressionnant de les approcher.
Certains détails accrochent l’œil : leurs reliefs, leurs nervures, les stries qui les traversent de bord en bord et les cascades qui coulent le long de leurs flancs.
Quelques détails saisissants
Dans cette région de Terre-Neuve, l’eau est si limpide qu’on aperçoit aussi une partie de la masse submergée des icebergs.
On remarque aussi très rapidement que, rongée par le sel et les vagues, la masse de glace fond plus vite au niveau de l’eau. À cet endroit vulnérable, se créent des sortes de grottes où les rayons du soleil pénètrent plus profondément. Alors, une lumière turquoise illumine l’iceberg par en-dessous. Ça fait très « science-fiction ».
Énormes !
Et plus on s’approche des gros icebergs – particulièrement ceux de forme tabulaire – plus on touche du doigt l’énormité de leur taille. Celui-ci a vraiment des allures de porte-avions.
Une heure trente de balade sur l’eau, louvoyant parfois entre les petits morceaux d’icebergs (on les appelle ici « bergy bits ») et la banquise et un spectacle absolument magique.
L’allée des icebergs, ca vous tente ?
Nous étions 10 passagers pour cette excursion et un autre opérateur affichait complet pendant des jours. Certains touristes venaient de beaucoup plus loin que nous : Québec, Ontario, Pennsylvanie, Alaska, tous en quête d’icebergs, bien entendu.
Je suppose que, comme nous, ils s’étaient préparés en suivant les indications en temps réel du ministère du tourisme de la province : IcebergFinder Le site indique le nombre d’icebergs le long des côtes, leur emplacement sur une carte, leurs formes et des photos. De quoi préparer soigneusement son rendez-vous.
Et si vous ne pouvez pas venir, en personne, le site demeure une merveilleuse manière de vous familiariser avec l’allée des icebergs.
Crédit photo : Lheuredelest.
Bonjour,
Toujours ravi de recevoir des informations et des images de ce ” lointain pays” par rapport pour un habitant de Nantes, sur la côte Ouest de la France, à quelques dizaines de kilomètres de notre belle Bretagne. Quant à notre association, nous proposons aussi des visites, mais c’est du domaine souvent urbain. Merci pour vos travaux.
Bien cordialement.
Venant de st Pierre et maintenant dans l,Ontario, toujours aussi impressionnant tous ces icebergs et surtout ceux de Twllingate, enfin, tout ça pour dire merci pour toutes ces photos et documentaire, très intéressant et nous faire revivre des moments dans notre île.
Magnifiques photos, merci du partages!