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Une descendante

d'un des pionniers fondateur St-Etienne de la Tour

Avez-vous déjà entendu le nom de Anne de St Etienne de la Tour, arrière-petite-fille de Charles de St Etienne de la Tour, et dont le corps repose quelque part dans le cimetière de Miquelon ?

Recensée sur le fameux registre paroissial de 1767, elle était mariée à Paul Leblanc, fils de Jacques Leblanc, dit « Le Maigre », depuis 1758. Ils avaient légitimé leur mariage en l’église Notre Dame Des Ardilliers. Anne était arrivée à Miquelon à bord du St Jacques, la goélette de Jacques Vigneau, accompagnée de sa sœur jumelle Jeanne de St Etienne de la Tour, épouse de Joseph Guilbaud.
Elle décède à Miquelon en 1769, soit un an avant Anne Claire Du Pont de Renon.

Pourquoi ce nom de famille est-il important ?

Grâce à la renommée de son arrière-grand-père.
Charles de St Etienne de la Tour arrive à Port Royal en 1610, à l’âge de 14 ans, accompagné de son père, Claude de St Etienne de la Tour.
Ce dernier est assigné pour accompagner Jean de Biencourt de Poutrincourt, en charge de réoccuper l’établissement de Port Royal, préalablement abandonné pour insuffisance financière. Malheureusement, les Anglais attaquent leurs installations en 1617.
Poutrincourt doit retourner en France avec les colons survivants. Son fils, Charles de Poutrincourt, reste avec Charles de La Tour, son lieutenant. Ils se réfugient chez les Mi’kmaqs et s’engagent dans le commerce de fourrure pendant quelques années.
Ce business deviendra plus tard la puissante Compagnie de la Nouvelle-France. Biencourt Fils décède en 1623, ce qui oblige Charles de La Tour à prendre la tête de la colonie. Suite aux conflits militaires de plus en plus fréquents et le déclenchement de la guerre entre la France et l’Angleterre en 1627, Charles écrit au roi Louis XIII ainsi qu’au Cardinal de Richelieu pour leur faire part de ses inquiétudes. En réponse, la France envoie des hommes, des armes et du ravitaillement pour subsister.  Claude de la Tour, son père, est fait prisonnier des Anglais en 1629.

La traitrise d’un père, la loyauté d’un fils

Face à la promesse d’obtenir de généreuses concessions de terres au profit d’une alliance, De La Tour Père se rallie à leur cause et supplie son fils, Charles, de faire de même. Ce dernier refuse fermement, « souhaitant plutôt la mort que de condescendre à une telle meschanceté que de trahir son Roy ».Face à sa ténacité, Claude recourt à la force et attaque son propre fils avec ses troupes.
Charles défend ardemment son bâtiment, le fort Lomeron, dernier vestige français à l’Est du Canada. Penaud, son père fait demi-tour avec les Anglais.
Charles de St Etienne de la Tour connait bon nombre de péripéties, digne du Grand Homme qu’il est. Après avoir remporté de nombreuses batailles, il se retire avec sa femme, Jeanne Motin, arrière-grand-mère d’Anne de La Tour, au Cap de Sable, où il meurt en 1666.
En tout, il demeure 56 ans en Acadie. C’est, en partie, grâce à lui que l’Acadie conservera sa culture française.
En s’établissant à Miquelon, Anne de St Etienne de la Tour, leur arrière-petite-fille a fait perdurer cet héritage !

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