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Entendons-nous, on ne vient pas vivre à Terre-Neuve pour la température et la météo! En fait, il vaut mieux ne pas s’y attarder, même si on a de très belles journées (voir la photo ci-dessus) Remarquez aussi qu’avec le réchauffement climatique, il est possible que la capitale terre-neuvienne devienne un endroit privilégié! En attendant … pourquoi y vivre ou s’y installer? On vous explique.

1. Une taille humaine

vivre à Terre-Neuve rue du centre ville de Saint-Jean de Terre-Neuve

Une enseigne alléchante

Avec ses quelques 100 000 habitants (200 000 dans la grande région de la capitale), Saint-Jean de Terre-Neuve est une agglomération à taille humaine.

On y trouve tout ce qui rend une ville attrayante – restaurants, magasins, musées, centres des arts, par exemple – mais sans les inconvénients de la grande ville.

Ici l’heure de pointe dure 15 minutes, maximum! Et, au détour d’un chemin, vous rencontrerez souvent des connaissances. Pas à chaque coin de rue… mais souvent! Et c’est bien sympathique, ça aussi!

Les rues du centre-ville sont propices à la marche (une marche tonique parce que les rues sont très pentues). Outre le bord de mer, il y a deux rues très commerçantes – la rue Duckworth ci-contre et la rue… Water, bien sûr.

On y trouve toutes sortes de boutiques qui changent très agréablement des centres d’achat, des restaurants et, bien entendu, des bars.

À ce sujet d’ailleurs, on se doit de mentionner la rue George, une sorte de ruelle située entre les rues Water et Duckworth, et sur laquelle on ne trouve justement …que des bars!

2. La proximité de la mer et de la nature

5 minutes de voiture et hop! vous voilà au bord de la mer ou dans la forêt boréale. Poussez un peu plus loin et vous arriverez au Cap Spear, la pointe la plus à l’est des Amériques.

En pleine ville on trouve même un minuscule et charmant village de pêche, Quidi Vidi.

vivre à Terre-Neuve quidi vidi port

Le port de Quidi Vidi

Envie de ramasser des bleuets? Vous pouvez le faire en pleine ville, pas loin de la tour Cabot. C’est le moment du capelan? Pour sûr, “il roule”, à dix minutes du centre ville, à Middle Cove.

vivre à Terre-Neuve la cueillette des bleuets

La cueillette des bleuets à Signal Hill

Et si c’est simplement l’air marin et les bateaux qui vous manquent, descendez sur le port de Saint-Jean et respirez à pleins poumons. Simple comme bonjour. Vivre à Terre-Neuve c’est toujours une expérience iodée.

La ville compte également un vaste circuit de sentiers pédestres qui permettent de se rendre d’un endroit à un autre, loin du trafic et des trottoirs. Quand le sentier suit une rivière ou contourne un étang, on perd tout sentiment d’être en ville.

 

3. L’architecture colorée de la ville

vivre à Terre-Neuve Duckworth street maisons colorées du centre ville de Saint-Jean de Terre-Neuve

Boutiques colorées de la rue Duckworth

 

On a beau chanter les louanges de la nature, reste que Saint-Jean de Terre-Neuve, surtout son centre-ville, ne manque pas de cachet.

Mis à part les églises (elles sont nombreuses!) et quelques bâtiments administratifs en pierre ou en brique, la majorité des maisons sont en bois et peintes de toutes sortes de couleurs.

Ce qu’on appelle familièrement, Jelly Bean Row (un clin d’œil aux bonbons colorés du même nom) est devenu une curiosité touristique à part entière.

Ce que l’on sait moins, c’est que l’association patrimoniale de la province a même développé, avec un quincaillier local et la compagnie de peinture Matchless, une gamme de peintures extérieures appelée “la palette Jelly Bean Row”. Bon à savoir si vous désirez reproduire chez vous une des couleurs repérées durant votre promenade.

4. Une histoire très riche

Vivre à Saint-Jean de Terre-Neuve, c’est aussi vivre au cœur de l’histoire des Amériques: un dénommé Bute s’y installa en 1528, sous ordre d’Henri VIII, Jacques Cartier s’y arrêta au début de l’été 1542 et y rencontra le Sieur de Roberval.

En 1585, Sir Francis Drake y installa son quartier général avant que Sir Humphrey Gilbert n’y débarque, en 1585, pour prendre possession des lieux au nom de l’Angleterre.

vivre à Terre-Neuve Signal Hill et le port de Saint-Jean de Terre Neuve

La ville vue de Signal Hill

Et ce n’était que les débuts! La France et l’Angleterre se sont âprement disputés la ville dont le port, remarquablement abrité et profond, était l’objet de toutes les convoitises tant pour la pêche que pour sa situation stratégique.

vivre à Terre-Neuve Signal Hill et la Tour Cabot à Saint-Jean de Terre Neuve

Signal Hill et la tour Cabot

Le haut-lieu de cette histoire (c’est le cas de le dire!) c’est la colline de Signal Hill – parc historique national du Canada.

Attrait le plus populaire de St. John’s, Signal Hill rappelle le passé historique de la ville, et le rôle marquant qu’elle a joué dans l’histoire des communications. Elle offre également des sentiers de randonnée côtiers, des paysages hauts en couleur ainsi qu’une vue panoramique sur l’Atlantique. Signal Hill a été au cœur de la défense du port de St. John’s du XVIIe siècle jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, et c’est là que Guglielmo Marconi a reçu le tout premier signal transatlantique sans fil, en 1901. (Parcs Canada)

5. Une vie culturelle intense

Avec une histoire pareille, il ne faut pas s’étonner que la vie culturelle de la ville (et à vrai dire, de la province) soit si riche. On dit souvent que Saint-Jean est la ville canadienne avec la plus grande concentration d’artistes au kilomètre carré. Théâtres, galeries d’art, salles de spectacles, littérature locale, ateliers d’artistes-peintres, de sculpteurs, vous ne risquez pas de vous ennuyer!

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The Rooms – musée, archives et galerie d’art

Symbole de ce bouillonnement, se dresse en haut de la colline, juste à côté de la basilique Saint-Jean Baptiste, un complexe culturel sans égal. Conçu à la manière des établissements de pêche d’autrefois qu’on appelait communément “les Rooms”, il réunit sous un même toit les principales institutions culturelles de la province et ouvre tout grand ses portes à de nombreuses activités tout-public.

6. On y mange très bien

où Manger à Saint-Jean de Terre-Neuve

Le chef du restaurant SETO

On associe rarement Saint-Jean de Terre-Neuve et gastronomie… et pourtant! Ces dernières années, les restaurants ont fait d’énormes avancées.

Ainsi, le restaurant Raymond’s est classé parmi les plus grands restaurants du Canada et de nombreux autres le talonnent de près: Mallard Cottage situé dans le petit village de Quidi Vidi, Seto, Terre, Chinched et j’en passe.

Dans tous ces restaurants, les produits locaux (pensez, poissons et fruits de mer, chanterelles, caribou, fruits sauvages…) sont à l’honneur.

La ville offre aussi de nombreux restaurants de cuisine ethnique – indiens, syriens, bars à tapas, tequilerias, chinois, thaïs etc., y compris  bon nombre de restaurants sur roues (Food trucks, si vous préférez).

Honnêtement, vous aurez l’embarras du choix et croyez-moi, ça n’a pas toujours été le cas!

7. Une société distincte

Dans un domaine plus intangible cette fois, la population de Terre-Neuve et Labrador est à part! Les gens, ici, ont tous une très forte appartenance à leur “caillou”, ce que les Anglais appellent joliment “a sense of place”. On est Terre-Neuvien ou Labradorien avant et Canadien ensuite!

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Un village côtier de Terre-Neuve

Cela donne des gens sûrs de leur patrimoine et de leur culture, à l’aise avec leurs coutumes, leur parler et très ouverts sur les autres cultures.

8. Des gens très accueillants et avenants

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Signal Hill en hiver

Enfin, j’ai gardé le meilleur pour la fin, les gens sont sympathiques, serviables, accueillants, simples et souvent très drôles (la province produit un quantité impressionnante d’humoristes).

Croyez-moi quand je vous dis que cette chaleur humaine vient avantageusement compenser la brume, la grisaille et la fraîcheur du climat!

J’y vis depuis 1974!

 

 

 

 

Saint-Jean de Terre-Neuve

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Françoise Enguehard

Native de Saint-Pierre et Miquelon, Françoise est établie à Saint-Jean de Terre-Neuve depuis plus de quarante ans. Journaliste (anciennement à Radio-Canada, aujourd’hui chroniqueuse pour l’Acadie Nouvelle) , auteure reconnue, bénévole de la communauté francophone de l’Atlantique (Présidente de la Société Nationale de l’Acadie de 2006 à 2012 et de la Fondation Nationale de l’Acadie depuis 2014), elle connaît intimement la région de l’Heure de l’Est, ses gens et les défis qu’ils relèvent au quotidien. Femme d’affaires, elle dirige VIVAT Communications, une firme spécialisée dans la traduction et les communications.

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