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Cabot Trail

Les couleurs de l’automne

J’en rêvais depuis des années! Voir les couleurs de l’automne dans toute leur splendeur…

Alors, j’ai pris la route pour le Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse.

Du village de Chéticamp, point d’entrée du parc national des hautes-Terres du Cap-Breton, un des joyaux du réseau de Parcs Canada -, j’ai entamé la grande boucle de la piste du Cabot Trail, une des randonnées les plus courues de la planète. Décoiffant!

Quelques précisions utiles

Le Cap-Breton c’est la grande île qui constitue le nord de la province de la Nouvelle-Écosse. Il est séparé du continent par le détroit et la chaussée de Canso.

La principale ville du Cap-Breton est Sydney-North Sydney, là où arrive (ça tombe bien!) le traversier de Terre-Neuve. C’est au Cap-Breton qu’on trouve également la Forteresse de Louisbourg.

Cabot Trail

Cabot Trail

La piste Cabot, (du nom du célèbre explorateur associé aussi à Terre-Neuve et Bonavista) est plus populaire sous son nom anglais de Cabot Trail.  C’est une route, située au nord du Cap-Breton, qui serpente entre mer et montagne sur 289 kilomètres! Peur du vide? Vertiges? essayez autre chose!!

Quant au Parc national des Hautes-Terres-du-Cap-Breton, il couvre environ 1/3 de la piste Cabot et 20% de tout le nord du Cap-Breton, soit 950 kilomètres carrés. Géologiquement parlant, les hautes terres du Cap-Breton représentent la fin de la chaîne des Appalaches qui vient mourir sur la partie ouest de l’île de Terre-Neuve.

Prêts? Partons!

Cabot Trail

Village de Chéticamp

Nous sommes partis de Chéticamp, village acadien s’il en est! C’est pratique puisqu’on y trouve l’entrée principale du Parc et que le village offre divers établissements hôteliers.

Chéticamp, c’est un peu comme Caraquet et Miquelon: une rue principale longue, longue, longue qui s’étend sur des kilomètres. En ce qui nous concerne, nous avions élu domicile à Petit-Étang, à deux pas du camp des scouts de Saint-Pierre et Miquelon.

Petit-Étang

Quand on prend la route au départ de Chéticamp, la mer est à gauche, les montagnes, les forêts et les arbres dans leurs splendides habits d’automne, sont à droite.

Et ça monte et ça descend et ça serpente! Élévation moyenne de 350 mètres, avec des sommets allant jusqu’à 500 mètres. Ce ne sont pas les Alpes, mais tout de même! Et ce qui ajoute à l’expérience, c’est que l’océan est là, souvent tout au bord du parapet !

Le Cabot Trail

Panorama

En cours de route

forêt acadienne

Érable rouge

Notre temps étant limité, nous avons fait la route en un après-midi, nous arrêtant ça et là, au gré des haltes panoramiques. Rien que dans la portion du parc national, il y a 12 haltes de ce genre, en retrait de la route. Toutes ont des panneaux d’interprétations qui permettent de mieux comprendre les lieux et leur occupation par les Mi’kmaqs, les Écossais ou les Acadiens .

Petite déception cette année: les érables affaiblis par un champignon et fortement secoués par « la queue » d’une tempête tropicale de fin d’été, ont perdu leurs feuilles en août, privant donc le paysage de ses couleurs les plus rouges.

Aux paysages de taïga et de forêt boréale qui occupent le sommet des montagnes, succèdent des vallées de forêt acadienne presqu’aveuglantes de couleurs.

forêt acadienne

Sous-bois

La portion du parc national est, bien sûr, la plus sauvage. Il faut en profiter, qu’on ne fasse que passer comme nous ou qu’on prenne tout son temps!

Le parc compte 26 sentiers pédestres des plus faciles au plus durs. Ils sont tous clairement identifiés en termes de difficulté, de longueur, de faune et de flore et disposent tous d’un parc de stationnement. Il y a également 7 sites pour le camping.

Si vous n’êtes pas du genre camping, au sein même du parc se trouve aussi un hôtel de grand luxe, le Keltic Lodge et son parcours de golf, un des plus beaux au monde, le Highlands Links.

Pour les fanatiques de l’exercice

On peut faire le parcours en auto, à pied – nous avons vu à plusieurs reprises durant notre séjour une jeune femme, bâtons de marche et lourd sac à dos. La première fois, elle descendait une montagne. Un jour plus tard nous l’avons retrouvée à l’entrée de Chéticamp et encore bien plus loin lors du chemin de retour vers le traversier.

Tous les ans (2020 ne compte pas!) des coureurs prennent d’assaut les  montées et les corniches de la piste, certains le font aussi à bicyclette.

Et si vous croyez qu’on peut au moins se reposer dans les descentes, détrompez-vous! Une personne qui a déjà « fait » le Cabot Trail à vélo m’a expliqué qu’à certains endroits, près de la mer, le vent souffle si fort qu’on doit pédaler aussi… à la descente!!

Mais bon, on s’en met plein les yeux.

Cabot Trail

Et si vous avez le temps

Si vous prévoyez faire le Cabot Trail, on vous recommande de prendre quelques jours et d’y aller au tout début octobre quand les arbres ont encore toutes leurs feuilles et quand les attractions touristiques sont toutes ouvertes.

À mi-chemin, une fois traversée la portion la plus sauvage de la piste, vous trouverez de charmants villages, comme celui de Ingonish où il fera bon s’arrêter. On y trouve un magasin d’art et d’artisanat, Arts North, dont les œuvres valent le détour, tout particulièrement la poterie. Et puis, il y a des plages.

Chemin faisant, préférablement à la fin de votre périple, on vous suggère vraiment de quitter le Cabot Trail et de vous rendre jusqu’à Mabou et la distillerie Glenora.

Mabou

Distillerie Glenora à Mabou – Crédit photo: René Enguehard

En opérations depuis 30 ans, Glenora produit d’excellents Single Malts. Visite des lieux, dégustation, achats, repas et, pourquoi pas, faites escale pour la nuit!! Vous ne le regretterez pas.

Et puis, au retour, n’oubliez surtout pas de visiter Baddeck, un des endroits favoris de l’Heure de l’Est!! L’inventeur du téléphone (et de tant d’autres choses!) vous y attend.

Regardez donc

Le Cabot Trail

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Françoise Enguehard

Native de Saint-Pierre et Miquelon, Françoise est établie à Saint-Jean de Terre-Neuve depuis plus de quarante ans. Journaliste (anciennement à Radio-Canada, aujourd’hui chroniqueuse pour l’Acadie Nouvelle) , auteure reconnue, bénévole de la communauté francophone de l’Atlantique (Présidente de la Société Nationale de l’Acadie de 2006 à 2012 et de la Fondation Nationale de l’Acadie depuis 2014), elle connaît intimement la région de l’Heure de l’Est, ses gens et les défis qu’ils relèvent au quotidien. Femme d’affaires, elle dirige VIVAT Communications, une firme spécialisée dans la traduction et les communications.

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