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- Auteur : Françoise Enguehard
- Publié le : 19 mars 2018
- Catégorie : Par monts et par champs
Qu’elle est belle la vallée!
Pour ceux et celles qui, comme nous, ont grandi au bord de l’Atlantique Nord, là où les arbres ont renoncé depuis longtemps à monter droit vers le ciel et poussent dans le sens du vent, aller dans la vallée d’Annapolis, « la vallée » comme on dit en Nouvelle-Écosse, représente un dépaysement sans pareil.
À moins d’une heure de l’aéroport d’Halifax, juste après la petite ville de Windsor, on a tout à coup le sentiment d’avoir traversé l’Atlantique pour arriver tout droit dans le bocage normand. Ce n’est pas pour rien que l’Acadie a commencé ici: un micro-climat y permet toutes sortes de cultures – légumes et fruits, céréales et surtout de la vigne, de la vigne partout.
Entre les vignobles, les champs et les vergers, on aperçoit, tout en majesté, le site de Grand-Pré, classé depuis 2012 au Patrimoine mondial de l’Unesco et derrière encore la Baie de Fundy célèbre pour ses marées: Là, deux fois par jour, plus de 100 milliards de tonnes d’eau se déversent dans le Bassin, ce qui représente une masse d’eau équivalente à toutes les rivières du monde.
À la belle saison et surtout l’automne, les marchés regorgent de produits frais – maïs, pommes, pêches, raisins, abricots, poires. Les vergers sont ouverts à la cueillette et les tables de restaurants croulent sous les produits locaux.