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Érablière du Nouveau-Brunswick

L’eau d’érable

 

 

Si je vous dis: “Se sucrer le bec” et sirop d’érable, vous pensez à quoi?

Au Québec bien sûr! Et bien, l’Heure de l’Est a des nouvelles pour vous: si le Québec produit près de 91% du sirop d’érable au Canada, notre région n’est pas en reste: il y a 212 érablières au Nouveau-Brunswick, 187 en Nouvelle-Écosse et 12 à l’Île-du-Prince-Édouard. Et c’est une industrie en pleine croissance.

Une affaire de famille

Prenez, par exemple, la Sucrerie Lavoie, située dans le nord-est du Nouveau-Brunswick, entre St-Basile et Rivière-Verte, dans cette région baptisée depuis le dernier Congrès Mondial Acadien de 2014, “Acadie des terres et forêts“. Une érablière, laissée à l’abandon pendant une trentaine d’année, vient de reprendre vie grâce à une équipe de choc: Jean-Paul Lavoie et sa fille, Christine, aidés tous deux au moment “des sucres” par la famille au grand complet.

Érablière au Nouveau-Brunswick

Une équipe au travail

Bon à savoir

Christine m’explique d’entrée des jeux, quelques termes importants: “l’érablière” c’est la forêt d’érables, “la sucrerie” c’est l’exploitation qui transforme l’eau d’érable en sirop, “la bouillerie” c’est le bâtiment dans lequel “la bouilleuse” (un “évaporateur” si vous préférez, mais convenez que le mot est bien moins joli!) fait son travail et produit des sirops exceptionnels qui vont du doré, à l’ambré, au foncé et au très-foncé. Enfin, “la cabane à sucre” est une référence québécoise qui implique non seulement une sucrerie mais aussi un restaurant.

Érablière au Nouveau-Brunswick

En pleine nature

Les joies de la nature

À la Sucrerie Lavoie, on ne vous propose pas de repas pantagruéliques. Ici, on vous accueille pour découvrir le procédé de fabrication du sirop, pour profiter  de la nature et pour vous sucrer le bec. Vous visiterez l’érablière en raquettes ou en ski, les enfants feront des courses de toboggan et, bien entendu, vous goûterez les produits de l’érable, dont la fameuse tire sur neige. Vous pourrez même passer une pleine journée sur place pour découvrir les procédés de fabrication du sirop.

Érablière au Nouveau-Brunswick

La tire sur glace

Une tradition ancestrale

La transformation de l’eau d’érable est une tradition autochtone millénaire généreusement transmise aux européens. C’est un savoir-faire qui exige patience, précision et doigté et c’est ce qui enchante Christine Lavoie. “Pour bien faire, il faut s’appliquer et être complètement dans le moment présent. Pour moi, ça ralentit le temps”, explique-t-elle.

Ce contact avec la nature et avec ces terres ancestrales qui ont fourni le sirop d’érable de générations de Lavoie est tout à fait précieux et donne des ailes aux propriétaires qui voient grand. L’entreprise effectue pour l’instant 2000 entailles dans son érablière et prévoit aller jusqu’à 8 000 entailles à moyen terme, tout en mettant l’emphase sur la transformation de produits d’érable traditionnels de qualité supérieure.

Des innovations pour se sucrer le bec

Érablière au Nouveau-Brunwick

Caramel d’érable

Une fois que vous aurez bien profité de votre journée ou de votre après-midi, il ne vous restera plus qu’à faire des provisions: vous trouverez des sirops de différentes couleurs, tous de qualité supérieure, du sucre d’érable, du beurre d’érable (avec ou sans noix de Grenoble) et des fondants d’érable, de délicieuses bouchées croustillantes à l’extérieur et au cœur fondant; Il y a aussi des produits plus inusités comme le caramel d’érable à la fleur de sel (récoltée dans la région d’Alma au Nouveau-Brunswick). Si vous ne pouvez pas vous rendre sur place, rassurez-vous, vous pourrez trouver ces produits sur certains marchés du Nouveau-Brunswick ou vous pourrez tout simplement vous rendre sur le site de la Sucrerie Lavoie

 

 

 

 

 

image pinterest se sucrer le bec

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Françoise Enguehard

Native de Saint-Pierre et Miquelon, Françoise est établie à Saint-Jean de Terre-Neuve depuis plus de quarante ans. Journaliste (anciennement à Radio-Canada, aujourd’hui chroniqueuse pour l’Acadie Nouvelle) , auteure reconnue, bénévole de la communauté francophone de l’Atlantique (Présidente de la Société Nationale de l’Acadie de 2006 à 2012 et de la Fondation Nationale de l’Acadie depuis 2014), elle connaît intimement la région de l’Heure de l’Est, ses gens et les défis qu’ils relèvent au quotidien. Femme d’affaires, elle dirige VIVAT Communications, une firme spécialisée dans la traduction et les communications.

One Comment

  • Gilou dit :

    La 1ère fois que je me suis sucré le bec (pour reprendre le titre de cet article) avec du sirop d’érable, c’était à l’occasion de la Semaine Acadienne qui se déroule traditionnellement en Normandie (France). On trouve sur un stand tenu par des Acadiens, du sirop et du sucre d’érable, sans oublier biscuits et autres confitures sucrés… à l’érable.
    Et depuis 2 ans on trouve aussi à la Semaine Acadienne, une fausse “cabane à sucre” (voir ce nom dans l’article ci-dessus) où on vous sert des crêpes sucrées… à l’érable.
    Curieusement il y avait jadis, entre 1920 et 1965, une sucrerie à Courseulles-sur-Mer (où a lieu la Semaine Acadienne). Mais le sucre était élaboré à partir de betteraves sucrières (blanches), produit moins noble que l’érable. On y fabriquait du sucre en poudre, conditionné dans des sacs de jute de 50 et 100 kg. Aujourd’hui on a perdu la sucrerie mais on a hérité d’une “cabane à sucre” !

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