À chaque saison ses plaisirs ! En ce mois d’octobre, que diriez-vous de visiter l’un des greniers de l’Atlantique pour y profiter des belles journées de l’automne ? La Vallée d’Annapolis, en Nouvelle-Écosse, en ce moment, c’est une terre d’abondance, un haut lieu de la gastronomie et une foire agricole à ciel ouvert ! Des paysages magnifiques, des cueillettes et une route des vins de plus en plus populaire. Alors … pourquoi pas vous ?
Tous les ans, c’est la même chose. J’attends la fin du mois de septembre. L’été, c’est bien, mais c’est trop chaud. Trop de soleil. Trop de vacances. Un peu ennuyeux.
Dès les premiers jours d’octobre, quand l’automne est officiellement bien installé, j’entre en” semi-transe“: la Vallée d’Annapolis m’appelle.
Elle n’a pas besoin d’insister beaucoup. Il me suffit de penser aux éblouissantes couleurs d’automne, aux forêts à perte de vue qui embrasent le flanc des montagnes et se reflètent dans les rivières placides, enflammant leur surface lisse …
Vous voyez bien : tout de suite c’est l’envolée lyrique ! Je ne peux pas m’en empêcher : la Vallée d’Annapolis, ça me transporte !
Moi qui vous parle, je ne vis pas très loin de ma chère vallée : j’habite à Saint-Pierre et Miquelon. Un archipel connu pour sa forêt boréale, la seule du territoire français.
Savez-vous quelle est la principale caractéristique d’un forêt boréale ? elle est basse de plafond ! Et principalement composée de résineux.
Alors même si mes îles sont belles en automne, j’ai toujours un faible pour les majestueuses forêts canadiennes en octobre.
Ah … Comment vous décrire la première fois de ma vie où j’ai cueilli une pomme sur sa branche pour la croquer ensuite ? Gloria in excelcis Deo !
Je n’étais pas dans le jardin d’Eden mais c’était tout comme ! J’étais à Wolfville, dans la vallée. Un bonheur à vivre tous les ans, si possible.
Si jamais vous vous reconnaissez dans ce que vous venez de lire, la Vallée d’Annapolis est votre destination de rêve.
Allez-y ce mois-ci, en Octobre, pour 3 raisons au moins :
Des paysages d’automne dans une région classée “patrimoine mondial”
Vous avez bien lu les mots clés ?
Paysage + automne + patrimoine mondial. Ça envoie du lourd ! Une fois sur place les promesses sont tenues.
Comment s’y rendre ?
Peu importe d’où vous arrivez vous finirez par prendre la 101 en direction de WINDSOR. C’est la façon la plus rapide d’arriver à Wolfville, le centre névralgique de la Vallée.
Sauf que si vous prenez l’autoroute, vous ne verrez pas l’arrière-pays, bucolique à souhait et ça, c’est dommage.
Ça sera plus long si vous prenez les routes secondaires, la 14 par exemple, mais prenez le temps d’aller voir : c’est l’envers du décor, les coulisses de la région agricole.
Les troupeaux de vaches, les champs, les domaines avec la typique grange aux murs rouges et au toit de tôle gris argent c’est en quittant l’autoroute que vous les verrez.
Ne vous en privez pas ! vous serez là pour ça, non ?
Arrêtez-vous pour acheter des fruits et glisser votre billet de 5 $ dans le pot prévu à cet effet.
Vous arriverez tranquillement à l’est de la vallée, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO pour le paysage historique de Grand-Pré dont on vous a déjà parlé. Ouvez grands vos yeux, il n’y a pratiquement pas de fausses notes dans ce décor parfait.
Les marchés fermiers de la Vallée d’Annapolis
Visiter une région agricole au moment des récoltes, c’est pénétrer dans une corne d’abondance ! Les arbres fruitiers croulent sous le poids des pommes, poires, prunes etc. Les champs sont parsemés de citrouilles.
Une opulence alimentaire qui donne le tournis avec, en prime, une savoureuse touche de bonne conscience :
• 1. J’achète des produits “santé”. Ça devient très facile de suivre les conseils santé gouvernementaux et de manger les cinq fruits et légumes par jour. Pour quelques jours, on peut devenir diététiquement exemplaire,
• 2. J’achète local et je favorise les producteurs locaux, vive les circuits courts !
• 3. J’emporte mes sacs en tissu pour y mettre mes achats, zéro plastique
Carton plein !
Les pommes, stars de la fête, sont partout. Vous irez les cueillir vous-mêmes dans les vergers ou vous pourrez tout simplement vous arrêter dans l’un des très nombreux marchés fermiers, on a eu un coup de cœur pour celui de Noggis Corner, pas loin de Kentville. Ou pour celui de Greenwich, tout près de Wolfville.
Les néo-écossais attendent ce moment des récoltes avec impatience et savourent leur terroir ; il flotte dans l’air une ambiance bon enfant de fête agricole. Une opulence alimentaire qui rend les gens insouciants. Les familles se pressent dans les champs, poussant des brouettes où ils ont rangé les enfants et les citrouilles et les sacs de pommes. Les vergers sont plein de fruits et de visiteurs en mode auto-cueillette pliés par le poids de leurs paniers. Des files de voitures au coffre plein de sacs de pommes en toile de jute roulent à petite vitesse pour se frayer un chemin au centre ville de Wolfville, d’un marché fermier à un vignoble. Au moment des récoltes, la Vallée d’Annapolis c’est un salon de l’agriculture à ciel ouvert.
La route des vins : découvrir le terroir de la vallée d’Annapolis
Comme l’Alsace, la Bourgogne, la Californie ou l’Afrique du Sud, l’Atlantique a sa route des vins ! Écrivez-le en lettres d’or sur votre liste des choses à faire absolument !
“Faire la route des vins de la Vallée d’Annapolis.” C’est là, à portée de main, tellement accessible et pourtant il semble qu’on n’y pense pas toujours.
Enfin, … vu l’affluence de dimanche dernier, il y a quand même des gens qui y pensent !
Il y a 10 vignobles dans la Vallée d’Annapolis, distants les uns des autres de quelques minutes de route seulement.
Se promener parmi les pieds de vignes chargés de raisins prêts à être cueillis, un verre à la main pour avoir une idée du vin qui en sortira, avec en arrière plan, la plaine de Grand-Pré et le Cap Blomindon… Quel enchantement ! Que demander de plus à la vie ? Que le temps s’arrête !!!
Peu importe l’exploitation viticole que vous visiterez, chaque vignoble va vous faire découvrir et apprécier ses “Tidal Bay” l’appellation du terroir de Nouvelle-Écosse.
Cette année, avec seulement trois petites heures devant nous, nous avons décidé de découvrir trois vignobles, tous autour de Wolfville et dans un mouchoir de poche :
- Lightfoot & Wolfville, un vignoble familial qui en est à sa 8ème génération d’exploitants. Belle bâtisse moderne, très belle boutique et grand choix de vins, rouges, blancs et de méthode champenoise. À l’arrière, un restaurant en terrasse surplombe les vignes et la plaine de Grand-Pré. Des tables au soleil ou un petit salon extérieur avec feu dans l’âtre et plaids pour s’enrouler dans les fauteuils moelleux installés près du foyer. Y prendre racine en dégustant un verre de rouge gourmand bien charpenté.
- Mercator Vineyards, un peu l’inverse du précédent qui était grandiose et très achalandé. Ici, c’est plus petit, on est au calme. On dispose d’un corps de ferme refait à neuf pour s’installer dans de confortables canapés. Les salles sont garnies d’un mobilier épuré, tout en beige et gris, très élégant. Double coup de cœur : pour l’endroit et pour le vin que nous y avons goûté.
- Le Domaine de Grand-Pré, le plus ancien vignoble de l’Atlantique. On s’est offert une promenade dans les vignes pour aller du merveilleux restaurant Le Caveau (régulièrement primés et comme pour être l’une des meilleures tables du Canada) jusqu’au site de Parcs Canada surplombant Grand-Pré. Culture, patrimoine, terroir. Un accord parfait !
Mon conseil : chaque vignoble vous propose des formules dégustation allant jusqu’à 8 vins, accompagnés de pains, charcuteries, fromages ou chocolats. Si vous souhaitez déguster toute la journée, faites le choix de la route des vins en bus. Plusieurs compagnies proposent des périples de dégustation dans la vallée. En prime l’accompagnement par un expert sommelier qui saura parfaitement vous décrire le terroir de La Nouvelle- Écosse et guidera vos choix. Et puis, boire et conduire c’est impossible de toute façon.
Bonne visite !
Très intéressant donne envie de découvrir
SYMPA
Merci 1
Superbe ! On a réellement envie d’y aller !
Prochain voyage Olivier!