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Un tatouage, et puis un autre …

Il y a quelques mois, en revenant d’Halifax avec un ami, nous sommes passés devant un bâtiment à Tabusintac, dans la Péninsule Acadienne, où il est écrit en gros « Buzz Ink Tattoo ». Mon ami qui conduit me demande si je voudrais m’arrêter me faire un tatouage ?! Sans hésitation, je réponds oui! Surprise ! il ne s’attendait pas à cette réponse. Je me dis depuis des années que je devrais me faire tatouer à nouveau.

 

À la fin du mois, je me décidais d’envoyer un message sur Facebook à ce tatoueur : rendez-vous le 21 septembre 2018 !

Je m’y rends un peu nerveux, car mon dernier tatouage remonte à 2002, plus de 16 ans passés. Vais-je avoir mal ? Est-ce que je fais un bon choix ? À mon arrivée, je rencontre Buzz Hébert, tatoueur depuis plus de 25 ans. On discute de mon choix de tatouage. Il prépare le matériel, je m’installe et je ressens l’aiguille percer ma peau. Ça ne fait pas si mal que ça. Le tatouage est terminé en deux heures trente minutes. Après une dizaine de jours, il est guéri et je me rends à l’évidence, j’en veux un autre! J’ai la piqûre!

Deux mois plus tard, jour pour jour, le 21 novembre, je suis de retour. Pour un deuxième tatouage !

 

Une vocation précoce pour le dessin décoratif

Manuel « Buzz » Hébert me racontait que c’est alors qu’il était encore élève à l’école secondaire qu’il fait ses premiers tatouages. Il avait d’abord gagné des concours de dessins de cartes de Noël à l’âge de 12 ans et aimait dessiner. Ses camarades de classe savaient qu’il dessinait très bien, alors l’un d’eux lui demanda de lui faire un tatouage.

Image pinterest pour Buzz Ink Tattoo

Vous êtes sur Pinterest ? épinglez pour ne pas oublier.

Avec les aiguilles de couture de sa mère, il réussit à faire un premier tatouage. Après ce tatouage, qu’il réalisa à l’âge de 15 ans, il dit à ses amis que les dix premières personnes qui lui donneraient leur nom, aurait un tatouage gratuit. En 30 minutes, il avait ses dix premiers clients ! Il fut tellement populaire, qu’il n’avait pas assez d’espace chez lui où il tatouait, alors il dût s’installer chez ses grands-parents qui avaient une plus grande maison !

Entre temps, il se fabriqua lui-même un appareil de tatouage (qui utilisaient des cordes de guitare). Il continua à faire des tatouages jusqu’à la fin de son secondaire.

Après avoir obtenu son diplôme, il fait des dessins à l‘aérographe (hairbrush) sur des motocyclettes. C’est son patron qui lui proposa d’ouvrir un petit studio de tatouage dans l’édifice où était l’atelier de peinture. Depuis ce temps, il se consacre principalement au tatouage.

L’encre dans la peau !…

Les styles qu’il préfère sont le réalisme, les tatouages 3D et le noir et gris. Avec le black and grey, l’artiste peut définir les lignes comme s’il dessinait avec un crayon.

À chaque année, Buzz réalise des tatouages impressionnants. Dernièrement, un client lui donna carte blanche et Buzz lui proposa un superbe visage de viking, avec une hache, un drakkar et une scène maritime en arrière-plan. Ce tatouage a demandé une dizaine d’heures de travail.

Buzz s’est retrouvé dans toutes sortes de situations en train de tatouer. Il a déjà tatoué un homme pendant qu’il jouait de la guitare ainsi qu’un homme atteint de dystrophie musculaire. Ce dernier s’est fait faire plusieurs tatouages sur ses bras, ce qui n’a pas été pas une tâche facile pour Buzz, car étant atteint de cette maladie, il bougeait souvent. Buzz a aussi tatoué le lutteur professionnel René Dupré.

Chacun son tatouage !

D’après Buzz, la perception du public face aux individus qui portent des tatouages a grandement changé. Les émissions télé comme Miami Ink, diffusée dès 2005, ont rendu populaire les tatouages. Maintenant, n’importe qui porte des tatouages. Buzz a même tatoué une dame d’origine européenne de plus de 80 ans qui était en vacances en Acadie!

Ces temps-ci, Buzz est très occupé à sa boutique à Tabusintac. Il fait des tatouages presque tous les jours. En moyenne, il peut faire jusqu’à quatre tatouages par jour ou bien un très gros tatouage. Cette année, il a réalisé trois tatouages de dos (back piece) qui nécessitaient plusieurs sessions. Le dernier tatouage de dos fut réalisé en cinq session de cinq heures, pour un total de 25 à 30 heures de travail.

Occupé comme il l’est présentement, il se voit bien réaliser des tatouages pendant encore très longtemps !

Et une petite vidéo, juste pour entendre le Buzzzzzzz ! …

 

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