Vous êtes sur le point de visiter l’Île-du-Prince-Édouard ? Peu importe les saisons, il fait bon flâner dans les rues de Charlottetown, sa capitale. Restaurants, cafés, magasins et librairies vous offrent de quoi passer de merveilleux moments. Suivez le guide!
Charlottetown : une petite capitale
Charlottetown est la plus petite des capitales provinciales du Canada (elle ne compte que 36,000 habitants). Pourtant, on y trouve
- l’assemblée législative provinciale,
- de grands ministères fédéraux (les Anciens Combattants, en particulier),
- le Centre des Arts de la Confédération
- et une université réputée, entre autres à cause de sa faculté de sciences vétérinaires, la seule au Canada Atlantique!
Vous y admirerez de superbes demeures victoriennes, de très belles églises et arpenterez des rues où d’anciens bâtiments en briques côtoient des constructions très modernes.
Anne!
Vous êtes ici au pays de Anne aux pignons verts, héroïne de Lucy Maud Montgomery qui a fait le tour du monde depuis sa publication en 1908.
À l’Île, comme le dit le slogan, tout est Anne! On vous laisse découvrir ça tout seul, vous ne risquez pas de la manquer!
Elle est partout, tout particulièrement au Centre des arts de la Confédération où “sa” comédie musicale joue sans discontinuer depuis 55 étés!
Commençons par un bon café
Pendant que les bus de touristes prennent le chemin des plages de Cavendish et de la “maison” de Anne, vous vous dirigerez vers Victoria Row. C’est une rue animée du centre ville qui se trouve tout à côté du Centre des arts de la Confédération. L’été, elle devient piétonne, les terrasses s’installent sur les trottoirs et ça grouille d’animation.
Asseyez-vous au Receiver – le café du moment. Les clients sont très variés: vegans en quête de Kombucha, étudiants, fonctionnaires en manque de cafféine…
L’object de toutes ces convoitises est excellent., le propriétaire torréfie lui-même ses grains. La nourriture est simple mais délicieuse, tout comme les pâtisseries (le biscuit à l’avoine et aux raisins secs est énorme!). Quant au personnel, il est bien sympathique.
En sortant, flânez un peu sur la rue et léchez les vitrines de boutiques qui proposent ce qu’il y a de mieux en terme d’artisanat local et régional.
Nourrir l’esprit!
De là, reprenez la rue Queen, passez devant le Centre des arts de la Confédération (pour info, il y a une excellente boutique cadeaux et souvenirs à l’intérieur!) et arrêtez-vous, au 172 Queen, à la libraire indépendante Bookmark.
Si on vous la recommande vivement, ce n’est pas pour les livres en français (il y a seulement une petite sélection pour enfants), c’est pour sa sélection de crayons, plumes, agendas, carnets de notes et fournitures d’artistes.
“Après les livres,” m’assure le propriétaire, “ma passion, c’est le papier et l’écriture!” Pas de doute! Vous y trouverez toutes les meilleures marques: Canson, Pilot, Clairefontaine (les cahiers de mon enfance!), Rhodia et tout ce qui se fait de plus actuel en terme de calligraphie, de dessins, de feutres et j’en passe. En prime pour les journées pluvieuses, la librairie offre une remarquable sélection de puzzles et jeux d’esprit.
Ensuite, traversez la rue Queen jusqu’à la librairie de livres usagés, The Bookman. Cela fait des années que je fréquente cette institution de Charlottetown et je ne suis jamais déçue.
Accueilli par le placide chien de la propriétaire, vous pourrez fureter à votre aise devant les murs de livres. Le classement est un peu aléatoire mais bien plus soigné que dans bien des librairies de seconde main.
Vous trouverez peut-être votre bonheur dans la petite section française et espagnole, mais si l’anglais ne vous pose pas problème, vous allez adorer la section cuisine – imposante et variée à souhaits. La librairie comporte aussi une section de livres rares. Les prix sont tout à fait raisonnables et vous dénicherez peut-être la perle inespérée, c’est en tous cas ce que je me dis à chaque visite!
Pause rythmée…
En sortant, tournez à droite sur la rue Kent, passez la rue Université et entrez sans hésiter au Hopyard. Bière, nourriture et vinyls sont au menu.
Croisement entre un bar et un restaurant, au Hopyard les plats ne coûtent pas plus 8 dollars et le bar offre une sélection de 10 bières pression, locales ou régionales plus 1 cidre.
Ambiance décontractée garantie!
Enfin, au milieu de la pièce trône une collection de disques 33 tours (vinyls si vous préférez) qui alimentent, en continu, la table-tournante derrière le bar. Un disque vous intéresse? Demandez à ce qu’on le joue ou achetez-le, si vous y tenez!
… Ou épices d’Orient.
Si vos goûts sont plus exotiques, tout près de là sur University, se trouve Cedars. C’est une institution de l’Île, un restaurant libanais tenu par la famille Abdallah depuis 1979.
Au premier étage se trouve le bar, Baba’s Lounge, où se produisent beaucoup de groupes locaux.
Si vous vous demandez pourquoi on trouve un restaurant libanais ici, sachez que cette communauté est implantée sur l’île-du-Prince-Édouard depuis très longtemps. Deux de ses ressortissants – Joe Ghiz et son fils Robert – ont même été premiers ministres de la province.
Un cinéma à part
En soirée, pourquoi ne pas aller au City Cinema? Il est situé au 64 rue King, non loin du Receiver où nous avons commencé notre virée. Le City Cinema est en fait une coopérative dirigée par des bénévoles (il y a beaucoup de coopératives à l’Île-du-Prince Édouard, on peut même dire que le mouvement coopératif est dans son ADN!).
On y offre des films qu’on ne verrait jamais dans les grandes chaînes de cinéma, des films (anciens comme tout récents), qui proviennent de partout au monde et qui sont présentés en version originale avec sous-titrages. Il y a souvent de merveilleuses surprises au City Cinema, c’est mon avis et celui de l’ami de l’Heure de l’Est, Georges Arsenault.
Tout le monde au marché
Et enfin, si vous êtes à Charlottetown un samedi matin (ou un mercredi durant l’été), allez faire un tour au marché fermier de la ville. Il est situé juste à côté de l’université de UPEI au 100 de l’avenue Belvedere.
À l’Heure de l’Est on adore les marchés fermiers et celui-ci offre une excellente sélection puisque l’Île a une très importante activité agro-alimentaire. Je vous conseille le marchand de café (il parle français), les plats indiens, le vendeur de fromages et celui de saucisses, jambons et bacon (rien que pour le bacon, vous aurez l’embarras du choix).
Voilà de quoi agrémenter votre visite à Charlottetown. Nous avons bien d’autres suggestions pour visiter l’Île-du-Prince-Édouard au grand complet mais ça sera pour une autre fois!
Charlottetown, Île-du-Prince-Édouard
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Heureuse de voir Louis-Marie Melanson au Pays la Sagouine. Son explication humoriste des termes acadiens au Pays la Sagouine perpétue la définition des précieux mots de l’Acadien d’antan: selon mes auteurs amusants, tels que : Pascal Poirier, Yves Cormier, Pierre Gérin, Geneviève Massignon, Chantal Naud des Îles de la Madeleine, Narcisse-Europe Dionne, Sylva Clapinet et surtout du Glossaire de la Société du parler français Canada. Au plaisir de vous lire Madame Françoise Enguehard. Reconnaissante.