Sandra Christopher de Hanwell, Nouveau-Brunswick, n’arrivait pas à trouver des pinces à linge à son goût: solides, durables, capables de tenir sur la corde, jeans mouillés et autres vêtements lourds.
Il y a 4 ans, elle a donc décidé d’en fabriquer, elle-même, dans son garage. Le succès est quasiment planétaire (on exagère un tout petit peu).
Hang tes hardes – Pends ton linge
Avant toute chose, commençons par le commencement. Dans la région atlantique, l’art de la lessive, c’est sérieux! Surtout quand il faut mettre le linge à sécher dehors, avec le plus souvent (comme on dit aux Îles de la Madeleine et à Saint-Pierre et Miquelon) “un vent à écorner les bœufs”!
Chacun a sa méthode – du plus petit morceau de linge au plus gros, ou inversement, classé par couleurs, linge sur l’envers ou pas. Bref, il s’agit là d’une activité pour professionnels (“professionnelles” le plus souvent d’ailleurs!), et qui plus est d’une activité socialement très réglementée.
Quand je travaillais de nuit, ma mère était horrifiée de savoir que je laissais parfois une cordée de linge sur la corde jusqu’au lendemain. Il semble que ça ne se fait pas de laisser du linge sur la corde la nuit. Sandra Christopher
Les bons outils
Pour se passer d’une sécheuse électrique, il faut:
- une arrière-cour pour installer…
- Une ligne à hardes ou une corde à linge (selon que vous êtes en Acadie atlantique ou à Saint-Pierre et Miquelon), préférablement munie d’un va-et-vient, et,
- Des pinces à linge de première qualité qui tiennent solidement vos “hardes”, peu importe le vent. Rien de plus horripilant, en effet, que de retrouver votre linge par terre, sali, couvert de gazon ou, pire encore, traîné dans la boue par les chiens du voisinage.
La Rolls-Royce des pinces à linge
Sandra l’avoue avec grande modestie, elle a des fans à travers toute la région, tout particulièrement à l’Île-du-Prince-Édouard et à Terre-Neuve-et-Labrador, des purs et durs de la corde à linge, qui lui commandent ses pinces à la douzaine.
Il faut dire que la “Madame pinces à linge” (the Clothespin Lady, si vous préférez) manufacture un produit sans égal avec des matières premières de grande qualité.
- du bois dur, érable ou bouleau jaune, acheté localement.
- Un ressort fait spécialement pour elle, en Colombie-Britannique, entièrement en acier inoxydable
Le reste, c’est son savoir-faire à elle et des heures de travail: 8 à 10 heures pour produire 30 à 40 douzaines. Et c’est sans compter le temps pour aller chercher le bois, réceptionner les ressorts, emballer, s’occuper des commandes et de la comptabilité.
Pas une mince affaire, quand on a un emploi à temps plein et une famille avec deux enfants!
Quel succès!
Sandra n’en revient toujours pas du succès de sa pince, produit aux ambitions modestes s’il en est!
Il n’y a pas longtemps, elle a décidé de compter exactement combien elle en avait produites en quatre années d’existence.
Essayez de deviner, pour voir: 75 000? 90 000? Non… 500 000, oui, vous avez bien lu: Sandra Christopher a produit un demi-million de pinces à linge dans son garage!
Ne pensez pas, pour autant, qu’il y a là fortune à faire. Quand on calcule le prix du bois acheté à un petit producteur forestier, du ressort (c’est l’aspect le plus onéreux. Chaque ressort coûte 50 sous), le coût des outils, de leur entretien, l’électricité, les heures de travail et le coût des emballages … vous me suivez, il s’agit là d’une mini petite-entreprise.
Vous en voulez?
Désolé lectrices et lecteurs de France et de Navarre, ses pinces à toute épreuve, Sandra les vend uniquement au Canada! Remarquez que si vous connaissez quelqu’un sur place qui pourrait les commander pour vous et vous les faire suivre, pourquoi pas?
Pour les commander, il faut passer par son site web , ou encore la contacter via Facebook. Il vous en coûtera 20$ la douzaine plus les frais d’expédition.
Vous pouvez aussi vous rendre au marché fermier de Fredericton ou elle tient un stand.
On vous l’assure, c’est un minuscule investissement qui vous évitera bien des frustrations et vous assurera des milliers de cordées de linge bien “amarrées”. En plus d’encourager le commerce local et l’économie d’énergie!
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Merci bien pour cette histoire mignone. Oui je pent mes hards dehors sur ma belle linge à hards. Meme, qand il faire trés frois. Comme Maman, j’adore la senteure sur mes hards le lendmain.
Oui, j’ai le problème de pinces qui ne sont pas fortes assez. Je vas en achéter de la madame.
Joyeux noel François.